FENETRE SUR CIEL

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EUROPAN 2 COMPETITION WINNER

Autoritairement nous a été dévolue une parcelle, engluée entre des arrières d'immeubles. Nous n'allons pas en faire un ilot phare : Nous construisons sa périphérie, en l'occupant sur sa totalité, dans un épannelage relativement bas. Nous le durcissons. Le projet, bâtiment et ilot, est un caillou, une pièce du puzzle de la ville. Sa découpe en est arbitraire, c'est l'exact profil de la rue. Nous installons sur la parcelle, logements, boutiques, et bureaux. II nous semble cependant souhaitable que l'affectation des lieux ne soit pas figée, reste évolutive, que les statuts des lieux changent. Dans le projet, elle reste floue, indécise et volontairement confuse, comme mutation possible de logements à commerces.

Les bureaux se plient aussi à cette loi. Ils n'ont pas de statut privilégié, n'ayant aucune raison d'être projetés au statut de bâtiment public en une quelconque émergence. Un souci de correct fonctionnement nous fait les installer en rive de rue.

Dans ce bloc épais, a peine entail­le, redécompose lui-même en une infinité de pièces, il faut cependant habiter. Pour constituer ce clavier, de longs voiles sillonnent la parcelle. Ils délimitent les logements et leurs accès, et débouchent sur de petits patios. Un tel système n'autorise pas des bâtiments de grande hauteur. Le bâtiment ilot s'étage sur un rez-de-chaussée, surélevé de deux niveaux et une terrasse. Son ordonnancement s'organise en plan : le rdc reçoit le parking, le premier niveau, les pièces principales sur une double hauteur et les pièces humides qui viennent s'adosser le long des voiles ; le second les chambres. Chaque logement, organisé sur l'ensemble des niveaux, possède un escalier intérieur qui débouche sur la terrasse. Habiter c'est aussi attraper la lumière. Notre bâtiment, opaque dans sa quasi-totalité sur les plans verticaux, est totalement vitré dans le plan horizontal. Nos logements s'ouvrent vers le ciel. Ils sont une suite de plafonds, composant, champ après champ, une nouvelle photo aérienne de ville, une photo aérienne habitée.

II nous faut cependant ménager la pudeur ; se croisent sur cette mare de verrières les verres clairs au droit des séjours, les verres sablés au droit des pièces humides. Ce glacis, étrange alternance de transparence, opalescence et couleurs, est la façade du projet ; seules en émergent dans une composition abstraite, tel un jeu, les échauguettes des escaliers.

The project, building and block, forms a rock-like piece of the city's puzzle. The block building spreads over a ground floor, two levels and a terrace. Its ordering is laid out in section: parking at the bottom, main living areas with double height ceilings · and servant spaces leaning against the partition walls on the first level, with bedrooms on the second level. Each flat is laid out over two levels. Our building - almost entirely opaque in its vertical planes - is glazed throughout in the horizontal plane; like an inhabited arial photograph.

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EUROPAN 2 COMPETITION WINNER

Autoritairement nous a été dévolue une parcelle, engluée entre des arrières d'immeubles. Nous n'allons pas en faire un ilot phare : Nous construisons sa périphérie, en l'occupant sur sa totalité, dans un épannelage relativement bas. Nous le durcissons. Le projet, bâtiment et ilot, est un caillou, une pièce du puzzle de la ville. Sa découpe en est arbitraire, c'est l'exact profil de la rue. Nous installons sur la parcelle, logements, boutiques, et bureaux. II nous semble cependant souhaitable que l'affectation des lieux ne soit pas figée, reste évolutive, que les statuts des lieux changent. Dans le projet, elle reste floue, indécise et volontairement confuse, comme mutation possible de logements à commerces.

Les bureaux se plient aussi à cette loi. Ils n'ont pas de statut privilégié, n'ayant aucune raison d'être projetés au statut de bâtiment public en une quelconque émergence. Un souci de correct fonctionnement nous fait les installer en rive de rue.

Dans ce bloc épais, a peine entail­le, redécompose lui-même en une infinité de pièces, il faut cependant habiter. Pour constituer ce clavier, de longs voiles sillonnent la parcelle. Ils délimitent les logements et leurs accès, et débouchent sur de petits patios. Un tel système n'autorise pas des bâtiments de grande hauteur. Le bâtiment ilot s'étage sur un rez-de-chaussée, surélevé de deux niveaux et une terrasse. Son ordonnancement s'organise en plan : le rdc reçoit le parking, le premier niveau, les pièces principales sur une double hauteur et les pièces humides qui viennent s'adosser le long des voiles ; le second les chambres. Chaque logement, organisé sur l'ensemble des niveaux, possède un escalier intérieur qui débouche sur la terrasse. Habiter c'est aussi attraper la lumière. Notre bâtiment, opaque dans sa quasi-totalité sur les plans verticaux, est totalement vitré dans le plan horizontal. Nos logements s'ouvrent vers le ciel. Ils sont une suite de plafonds, composant, champ après champ, une nouvelle photo aérienne de ville, une photo aérienne habitée.

II nous faut cependant ménager la pudeur ; se croisent sur cette mare de verrières les verres clairs au droit des séjours, les verres sablés au droit des pièces humides. Ce glacis, étrange alternance de transparence, opalescence et couleurs, est la façade du projet ; seules en émergent dans une composition abstraite, tel un jeu, les échauguettes des escaliers.

The project, building and block, forms a rock-like piece of the city's puzzle. The block building spreads over a ground floor, two levels and a terrace. Its ordering is laid out in section: parking at the bottom, main living areas with double height ceilings · and servant spaces leaning against the partition walls on the first level, with bedrooms on the second level. Each flat is laid out over two levels. Our building - almost entirely opaque in its vertical planes - is glazed throughout in the horizontal plane; like an inhabited arial photograph.

EUROPAN 2 COMPETITION WINNER

Autoritairement nous a été dévolue une parcelle, engluée entre des arrières d'immeubles. Nous n'allons pas en faire un ilot phare : Nous construisons sa périphérie, en l'occupant sur sa totalité, dans un épannelage relativement bas. Nous le durcissons. Le projet, bâtiment et ilot, est un caillou, une pièce du puzzle de la ville. Sa découpe en est arbitraire, c'est l'exact profil de la rue. Nous installons sur la parcelle, logements, boutiques, et bureaux. II nous semble cependant souhaitable que l'affectation des lieux ne soit pas figée, reste évolutive, que les statuts des lieux changent. Dans le projet, elle reste floue, indécise et volontairement confuse, comme mutation possible de logements à commerces.

Les bureaux se plient aussi à cette loi. Ils n'ont pas de statut privilégié, n'ayant aucune raison d'être projetés au statut de bâtiment public en une quelconque émergence. Un souci de correct fonctionnement nous fait les installer en rive de rue.

Dans ce bloc épais, a peine entail­le, redécompose lui-même en une infinité de pièces, il faut cependant habiter. Pour constituer ce clavier, de longs voiles sillonnent la parcelle. Ils délimitent les logements et leurs accès, et débouchent sur de petits patios. Un tel système n'autorise pas des bâtiments de grande hauteur. Le bâtiment ilot s'étage sur un rez-de-chaussée, surélevé de deux niveaux et une terrasse. Son ordonnancement s'organise en plan : le rdc reçoit le parking, le premier niveau, les pièces principales sur une double hauteur et les pièces humides qui viennent s'adosser le long des voiles ; le second les chambres. Chaque logement, organisé sur l'ensemble des niveaux, possède un escalier intérieur qui débouche sur la terrasse. Habiter c'est aussi attraper la lumière. Notre bâtiment, opaque dans sa quasi-totalité sur les plans verticaux, est totalement vitré dans le plan horizontal. Nos logements s'ouvrent vers le ciel. Ils sont une suite de plafonds, composant, champ après champ, une nouvelle photo aérienne de ville, une photo aérienne habitée.

II nous faut cependant ménager la pudeur ; se croisent sur cette mare de verrières les verres clairs au droit des séjours, les verres sablés au droit des pièces humides. Ce glacis, étrange alternance de transparence, opalescence et couleurs, est la façade du projet ; seules en émergent dans une composition abstraite, tel un jeu, les échauguettes des escaliers.

The project, building and block, forms a rock-like piece of the city's puzzle. The block building spreads over a ground floor, two levels and a terrace. Its ordering is laid out in section: parking at the bottom, main living areas with double height ceilings · and servant spaces leaning against the partition walls on the first level, with bedrooms on the second level. Each flat is laid out over two levels. Our building - almost entirely opaque in its vertical planes - is glazed throughout in the horizontal plane; like an inhabited arial photograph.